Dans la région du Sud-Ouest, les résultats des examens d’entrée ont révélé une forte préférence des candidats pour l’éducation technique, marquant un tournant significatif dans les choix éducatifs des élèves.
Au total, 6 377 candidats qui ont passé les examens d’entrée ont opté pour poursuivre leur éducation dans des écoles secondaires techniques. Parmi eux, 5 934 ont réussi en Liste A, tandis que seulement 443 ont réussi en Liste B.
L’intérêt pour l’enseignement technique dans le Sud-Ouest est considérablement plus élevé que celui de ceux qui optent pour l’enseignement secondaire général. Dans le seul arrondissement de Buea, 3 560 élèves souhaitent fréquenter des écoles secondaires générales
La Délégation Régionale de l’Enseignement de Base du Sud-Ouest a signalé une augmentation du pourcentage de réussite de 3,2% pour l’enseignement général et de plus de 1,5% pour l’enseignement technique. Les examens ont eu lieu il y a tout juste un mois et les élèves se préparent actuellement aux examens du CEP, prévus les 4 et 5 juin.
Bon à savoir, dès son introduction dans le système éducatif camerounais, l’enseignement technique et la formation professionnelle (ESTP) ont fait l’objet d’une marginalisation et d’une disqualification constante de la part des élèves et de leurs parents. Cette attitude s’explique en partie par un passé colonial ayant assimilé le travail manuel à la servitude
L’enseignement technique était traditionnellement réservé aux élèves trop âgés et/ou peu doués pour le cycle des études secondaires générales ouvrant sur l’université et les postes administratifs de responsabilité. Dans les années 90 les tensions économiques liées à une conjoncture internationale difficile pour les pays en voie de développement ont, entre autres phénomènes, révélé l’inadéquation formation/emploi chez de nombreux diplômés sans emploi et sans qualifications précises.
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