La collaboration entre les deux organisations a abouti à une première action : la tenue d’un atelier de formation et de renforcement des capacités en journalisme de paix à l’intention d’une vingtaine de professionnels et d’étudiantes. C’était lundi 29 Juillet 2024, dans un hôtel de la ville de Yaoundé.
Encourager un journalisme apaisé et équilibré, promouvoir des méthodes de reportage qui n’incitent pas à la division, est tout le sens de l’atelier co-organisé par l’Association des femmes de médias privés du Cameroun (Plumes d’Or) et l’Organisation non gouvernementale Heavenly Culture, World Peace, Restoration of Light (HWPL). En se mettant ensemble, les deux organisations veulent atteindre un objectif commun : contribuer à la réalisation de l’objectif de développement durable numéro 16 des Nations Unies, qui est de « promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable… », avec pour principaux acteurs les hommes et femmes de médias. Le prétexte de la collaboration est assez explicite.
“ Le Journalisme de paix va nous permettre dans les jours à venir, dans les années à venir, de pouvoir combattre la désinformation, fléau qui mine l’Afrique depuis longtemps. On voit comment le phénomène prend encore plus d’ampleur aujourd’hui avec les réseaux sociaux.Je remercie les organisateurs de cette rencontre et souhaite que cela continue pour que nous,les futurs professionnels, soyons mieux outillés à aborder certaines questions en temps de crise.” Etudiante à l’Université protestante d’Afrique centrale, Danielle Chrisca Pemba-Belinga dit ainsi sa reconnaissance d’avoir été sélectionnée pour participer à la formation enjournalisme de paix.
Sarah Mbella, étudiante en journalisme dans un établissement privé d’enseignement supérieur, quant à elle, découvre la filière. « C’est ma première fois d’entendre parler de journalisme de paix. Je suis contente d’avoir participé à cet atelier. J’ai beaucoup appris et je félicite les initiateurs. » Avec ce dernier témoignage, un objectif est sur le point d’être atteint, celui de faire connaitre le journalisme de paix.
Avec les dérives de plus en plus observées dans l’exercice de la profession de journaliste au Cameroun, il est impératif de sensibiliser davantage les professionnels sur la pratique du journalisme de paix, étant donné que les crises sécuritaires et socioculturelles fragilisent très significativement l’unité et la paix du pays, et annihilent toutes les stratégies de développement au niveau national et local.
Marie Judith Ndongo