Fruit de la coopération décentralisée entre les communes du département de la Menoua et des partenaires internationaux, le projet Economie Circulaire et Salubrité lancé en 2021 renforce son engagement en faveur de l’assaisonnement urbain local.
Pendant deux jours les agents chargés par le Syndicat de Communes de la Menoua ( SYNCOME) pour mettre en œuvre son projet d’assainissement du département dénommé Économie Circulaire et Salubrité de la Menoua (ECOSAME) ont reçu une formation sur le thème « Construction des latrines écologiques dite à ventilation sèche ». Une formation qui a permis au maire Jacquis Kemleu de préciser la mesure de ses attentes avec la présentation d’un cas pratique réalisé dans la commune Nkong-Zem. Il s’agissait d’imprégner, d’édifier les techniciens sur les attentes des villes et les objectifs poursuivis dans le cadre de ce projet, à savoir l’emménagement d’un cadre de vie sain pour les populations à travers la collecte et le recyclage des boues de toilette et le développement d’une économie locale durable autour de l’activité.
À terme, dans les six communes concernées, près de 600.000 ménages seront atteints. Et sur le terrain les travaux consiste non seulement à collecter et traiter sainement sans risque des boues de vidange et des eaux issues des toilettes, mais aussi la réduction de la pollution par le traitement et l’exploitation de ces eaux de toilettes qui ne seront plus déversées dans les rivières et les rigoles. Elles seront plutôt transformées en compost prêt à être utilisé comme fertilisant dans les plantations agricoles. L’approche développée par les communes de la Menoua s’avère aujourd’hui être un moyen pratique, sûr et efficace pour les communes d’accompagner les familles, minicités universitaires, grands établissements hôteliers et administrations dans la gestion durable des déchets. Le projet ECOSAME porté par le syndicat des communes de Menoua, a été financé à hauteur de 775.000 € par des partenaires à l’instar de AIMF : 320 000€, Agence de l’eau Loire Bretagne : 340 000 €, Nantes Métropole : 60 000 €, Dschang et SYCOME 55 000 €. Et depuis 2021 plusieurs acquis ont déjà été enregistrés. On notera sans être exhaustif la construction de toilettes publiques, de points d’accès à l’eau et l’acquisition des infrastructures de stockage et valorisation de déchet…etc. Des réalisations qui rentrent toutes dans le cadre de l’économie circulaire et interviennent dans un contexte de recherche des solutions de développement durable dans des villes camerounaises en plein essor avec des stratégies gouvernementales telles que le PDVIR , le C2D Capitale Urbain ou encore l’ambitieux programme de développement du Cameroun à l’horizon 2030, baptisé SND30.
Yves ZEMBIDA