L’alliance qui est en gestation a pour but de garantir un accès universel à l’eau potable, ainsi qu’à des installations sanitaires adéquates pour tous au Cameroun.
Des données de l’OMS et de l’UNICEF révèlent qu’environ 30% de la population camerounaise n’a toujours pas accès à de l’eau potable de manière régulière, et plus de 50% des populations rurales vivent dans des conditions précaires. Ce qui expose les communautés à des risques sanitaires à prendre au sérieux. L’intention de l’Association des Femmes Professionnelles de l’Eau et de l’Environnement du Cameroun (Afpeec) trouve donc du sens, puisqu’il s’agit d’inciter à une gestion efficace des ressources en eau. Il est également question de promouvoir l’assainissement et l’hygiène pour améliorer la santé publique et la qualité de vie, des paramètres de l’Objectif de Développement Durable N°6 des Nations Unies. D’où une alliance avec les femmes de médias pour mieux aborder les questions liées au WASH.
<<L’alliance avec les médias est plus que jamais essentielle pour atteindre les objectifs. Ensemble, nous avons l’opportunité de transformer les défis en solutions concrètes et d’assurer un impact durable sur la vie des citoyens camerounais en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène>>, souligne Géraldine MPOUMA LOGMO Présidente, de l’Afpeec.
Une position que soutien Christine Flore TALLA’A, Spécialiste en Gestion urbaine de l’eau et de l’assainissement. <<La situation de la qualité de l’eau, la situation de la qualité des toilettes, des services d’assainissement doivent vraiment être une préoccupation majeure. Personne ne peut mieux parler de ces problèmes que les femmes. C’est pourquoi les femmes se médias devraient accompagner les initiatives de l’Afpeec>> dit-elle.
Un réseau de journalistes WASH pour mener l’action
Au delà de la diffusion des messages essentiels relatifs aux secteurs WASH les femmes de médias, en leur posture d’actrices du changement, sont invitées à s’impliquer pleinement afin que les objectifs soient atteints. L’action consiste alors en une couverture médiatique efficace, pour toucher un large public. Il s’agit concrètement de :
– Relayer les témoignages inspirants de femmes qui œuvrent dans le domaine de l’eau, de l’assainissement et de l’hygiène, afin de montrer leur rôle central dans la transformation des communautés;
– Mettre en lumière des initiatives locales qui visent à améliorer l’accès à l’eau potable, à renforcer les installations sanitaires, et à promouvoir une meilleure gestion de l’hygiène menstruelle;
– Produire des reportages approfondis sur l’importance du leadership féminin dans les secteurs WASH, pour démontrer l’impact réel de l’engagement des femmes dans ces domaines cruciaux ;
– Organiser et diffuser des émissions de sensibilisation sur les enjeux WASH, afin d’élargir la prise de conscience et de pousser à l’action collective ; – Collaborer avec les associations locales, pour porter la voix de cette cause à travers ses évènements médiatiques et des actions de terrain qui sensibilisent et mobilisent les communautés.
Des grandes lignes qui relèvent quelque peu de l’inédit dans les éditions au Cameroun.
<<Les questions de l’eau et de l’assainissement ne sont pas véritablement adressées dans les médias. Il est question avec cette alliance de mettre en avant ce que les femmes font pour un environnement plus sain. Mettre en avant un secteur méconnu, mais qui a un enjeu extraordinaire>>, indique Nadège Christelle BOWA, Présidente du Réseau panafricain des journalistes WASH.
Les 02 parties se mettent donc ensemble, dans la logique de mettre en œuvre des stratégies de formation, de renforcement de capacités et de sensibilisation autour du WASH.
Marie Judith Ndongo
