La filière fait son entrée dans l’univers des salons, à l’initiative de l’Organisation Interprofessionnelle pour le Développement de l’Aquaculture au Cameroun (Oidac).
On parle du tout premier Salon Interprofessionnel de l’Aquaculture du Cameroun, qui tient ses quartiers au palais polyvalent des sports de Yaoundé, du 02 au 07 Décembre 2024. Le SIAC se positionne d’entrée de jeu comme une sorte d’états généraux de la filière, mettant en avant les enjeux, les innovations et les acteurs du secteur, que sont les producteurs, les transformateurs, les chercheurs et les distributeurs. Mais aussi les pouvoirs publics, les institutions financières, les partenaires au développement. Il est question d’élaborer un plan stratégique de développement de la filière, avec pour objectif de réduire de moitié les importations dans les 03 prochaines années. Ce qui explique le thème « L’import-substitution: l’apport de la filière aquacole ».
<<Le thème de ce salon appelle l’urgence du Cameroun de tirer parti de son potentiel>>, souligne Jeanne ETOUNDI. Une déclaration de la Présidente de l’Oidac qui s’inspire du fait que le poisson compte parmi les 03 produits les plus importés du Cameroun, pour un coût d’environ 130 milliards de FCFA.
Une occasion de renforcer les relations bilatérales et multilatérales
Le SIAC accueille une trentaine de pays, dans une logique d’opportunités d’affaires à saisir, mais aussi d’ouverture de consciences sur l’importance de l’aquaculture. La Présidente de l’Agence nationale pour le développement aquacole (Anda) du Maroc déclare en effet que :
<<L’aquaculture est une opportunité pour les pays africains>>.
Majida MAAROUF est convaincue que le partenariat entre le Maroc et le Cameroun sera plus fructueux encore.
Les experts nationaux et internationaux partagent donc la technologie et le savoir-faire avec les aquacultures du Cameroun et de la sous-région Afrique Centrale. Ils viennent du Maroc, de l’Égypte, de la Malaisie, du Nigéria, de la France et de la Turquie, pour partager expériences et bonnes pratiques en faveur du développement du secteur. Les capacités des acteurs locaux sont ainsi renforcées en termes de techniques et technologies innovantes, leur permettant de développer leurs activités.
Marie Judith Ndongo