Ces projets ciblent notamment l’élevage et l’agriculture. Des secteurs qui représentent environ 15% du produit intérieur brut (PIB) du Cameroun et fournissent la plus grande part des emplois.
La GIZ revendique un portefeuille de plus de 260 milliards de FCFA (427,2 millions $) à travers 60 projets en cours au Cameroun. Le chiffre a été révélé lundi 19 février à Yaoundé, lors d’un point de presse organisé par la coopération allemande dans le cadre de sa participation au 9e Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat (Promote) qui se tient jusqu’au 25 février prochain dans la capitale camerounaise. Lors de cet échange avec les professionnels des médias, la GIZ a diffusé un film de la coopération germano-camerounaise qui retrace les domaines d’intervention de la coopération allemande au Cameroun, les résultats clés et les chiffres de l’impact de ses actions dans le pays.
Présente depuis plus de 60 ans au Cameroun, la GIZ travaille notamment dans le pays sur le développement rural (un de ses domaines d’intervention prioritaire) afin de garantir la sécurité alimentaire et accroître les possibilités d’emploi. Pour cela, elle mène avec des partenaires des actions visant à transformer l’agriculture de subsistance en un secteur agricole rentable et durable sur le plan social et environnemental. Avec le soutien de l’Union européenne (UE) par exemple, elle offre des formations aux bonnes pratiques agricoles et d’élevage dans le but d’aider les petits exploitants agricoles à avoir accès aux innovations qui permettraient d’accroître leur productivité, mais aussi d’assurer leur sécurité alimentaire et d’améliorer leurs revenus. « À date, ce sont plus de 147 000 personnes qui ont été formées et capacitées aux bonnes pratiques d’élevage et d’agriculture », soutient la GIZ. Ces deux secteurs représentent environ 15% du produit intérieur brut (PIB) du pays et fournissent la plus grande part des emplois.
La GIZ appuie également le Cameroun dans la production du coton biologique. L’objectif du projet ProCoton, mis en œuvre pendant quatre ans dans les trois régions septentrionales du pays (Adamaoua, Nord et Extrême-Nord) et soutenu par l’Allemagne avec une enveloppe de 1,9 milliard de FCFA, visait à accroître la durabilité et la valeur ajoutée dans la chaîne d’approvisionnement de l’« or blanc ». Ce, tout en améliorant la résilience des systèmes de production face au changement climatique. L’une des retombées de ce projet est la mise en place de la Cameroon Textile Laboratory (Camtex Lab), un incubateur-accélérateur qui doit accompagner des entrepreneurs dans la filière textile. Selon le ministre de l’Agriculture, Gabriel Mbairobe, le projet a produit des résultats satisfaisants puisqu’il a permis de « mettre en exergue la viabilité du coton biologique parce que sur les terroirs cibles, on a réussi à faire des rendements variant entre 800 à 1 200 kilogrammes à l’hectare ». Dans le cadre de sa Stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), le Cameroun ambitionne de porter sa production annuelle de 310 000 à 600 000 tonnes de fibres de coton à l’horizon 2025.
Toujours dans le cadre de sa coopération bilatérale avec le Cameroun, la GIZ promeut l’entrepreneuriat dans le milieu rural pour une véritable transformation des systèmes agroalimentaires. L’objectif, dit-on, est d’augmenter la valeur ajoutée au niveau local et l’accès aux financements. À ce titre, « plus de 7 000 crédits ont été accordés par des institutions financières dans le but de soutenir les organisations paysannes dans leurs projets de transformation des produits de la terre », selon les chiffres avancés par la coopération allemande. Valentin Katzer (photo), chef de la coopération allemande à l’ambassade d’Allemagne à Yaoundé, affirme que les actions menées visent à soutenir le Cameroun dans la réalisation de sa Stratégie nationale de développement (SND30).
Source: www.agenceecofin.com/