Dans le but de lutter contre l’insécurité alimentaire au Cameroun. Le RELUFA, avec son projet REAL GRNS appuyé par l’Union européenne, a récemment dispensé des formations sur les pratiques agricoles durables à plus de vingt organisations de la société civile dans les régions septentrionales du Cameroun.
Les activités se sont tenues dans la commune de Guider, département du Mayo-Louti , région de l’Extrême-Nord. Grâce au financement de l’Union européenne à travers le projet REAL GRNS, elle vise à outiller les leaders d’une vingtaine d’OSCs en donnant à ceux-ci des connaissances et compétences qu’ils sont appelés à répercuter au sein des communautés de leurs localités respectives pour la vulgarisation des solutions locales pour une agriculture durable. Ont pu y participer, des hommes et femmes issus de trois régions, l’Adamaou , le Nord et l’Extrême-Nord .
La première journée, de cet atelier a été consacré aux enseignements théoriques. Les participants ont été édifiés sur les modules variés tels que les fondements de l’agriculture durable, les techniques agricoles durables, la production des plants ainsi que la vulgarisation agricole et l’élevage moderne.
Mais à côté de cela, il était question d’un partage des expériences relatives aux solutions adoptées localement et régulièrement appliquées dans cette zone agroécologique caractérisée par une détérioration des terres avec pour conséquence une baisse de la productivité agricole.
Ainsi, ces échanges ont permis de baliser le chemin, en faisant le tour des questions saillantes, source de préoccupations majeure pour les agriculteurs locaux.
Afin d’allier théorie et pratique, la deuxième journée a été consacrée à la formation sur les techniques agricoles durables in situ. Là, les leaders d’organisations de la société civile ont procédé à la mise en pratique des connaissances acquises durant la première journée. Cette mise en pratique a intégrée plus précisément la fabrication du compost et d’un bio-pestifuge à base de grains de Neem, de savon de ménage, d’ail et de piment. Une alternative aux pesticides et laquelle d’après les organisateurs est efficace pour repousser les insectes qui envahissent et détruisent les cultures. Abordant le point sur la restauration des terres dégradées, les apprenants ont réalisé dans les conditions réelles des modèles dans le cadre du Zaï et des demi-lunes. Ces deux techniques apprises doivent permettre de renforcer la qualité des terres dégradées afin d’améliorer leur productivité de manière durable.
En rappel, la formation organisée au profit d’une vingtaine d’organisations de la société civile des régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord a, selon les organisateurs, revêt plusieurs objectifs. Il permet de constituer un vivier de formateurs .. Aussi, Grâce aux connaissances acquises, vont-ils vulgariser les techniques de production des intrants organiques contribuant à la restauration des terres dégradées, à la lutte contre les insectes ravageurs et à la préservation de l’environnement. Ceci afin de réduire progressivement l’usage des intrants chimiques au profit des solutions biologiques, lesquelles présentent de nombreux avantages tels que la facilité de fabrication et d’usage, ainsi que la disponibilité des ingrédients localement accessibles. À travers cette initiative, le RELUFA et l’Union européenne marquent ainsi un pas majeur dans la migration souhaitée vers une agriculture durable au Cameroun.