Fabrice FOKOU, commerçant, Ekounou- Commune de Yaoundé 4

« Je suis étudiant, mais aussi commerçant, je vis de ce commerce et mon rêve, c’est d’agrandir ma structure, et investir massivement dans l’agriculture »

Derrière un petit box qui fait office de bureau, Fabrice compte les heures, les jours qui s’égrènent depuis qu’il a installé son conteneur à quelques mètres de la route. Avec un peu plus de trois mille francs  CFA  de gain  quotidien , ses clients disent de lui qu’il se distingue des autres commerçants d’accessoires de téléphone par la qualité de sa marchandise, sa courtoisie, et ses prix  qui sont accessibles  . Son projet est le fruit dune réflexion longuement entretenue et surtout le l’accomplissement de grands efforts personnels. Cela fait maintenant sept ans qu’il a projeté de se lancer dans l’entrepreneuriat ,il était alors en classe de 4ème année au collège de Bangam dans la région de l’Ouest . Modeste et battant, il se lance dans la culture des pommes de terre, avec l’objectif  de faire des économies, et payer sa scolarité. Un objectif qui lui réussit bien puisque ses parents ne rechignent pas à l’effort. Et d’aussi loin qu’il se souvienne  sa famille  a toujours cultivé la terre et motivée par le goût du travail bienfait. Après ses premières récoltes, commencera en une histoire, une aventure, un rêve, celui d’être  autonome le plus rapidement possible  en vendant des accessoires de téléphones portables. Il fera cinq ans d’économie a Bangam. Lorsqu’il quitte  ses champs après l’obtention de son baccalauréat,   il  arrive à Yaoundé en 2022  le jeune homme met une pause sur l’agriculture  faute de moyens. Craignant de devoir dilapider ces économies , il lui vient l’idée de s’acheter une moto pour s’engager dans le transport urbain. Un moyen facile pour son déplacement vers l’école au-delà  de son ambition transporteur. Aujourd’hui inscrit en deuxième année à l’université, sa moto l’a aidé à réaliser son projet    commencé sept ans plus tôt.  C’est au mois d’août  qu’il vu enfin son affaire se matérialiser. Mais pour y arriver,  Il a dû alterner entre les études en journée et la conduite de moto en soirée, des jours complets sans vrai repos  . Près d’un million de FCFA  d’économie .  

Certes avoue t-il, ne pas encore atteint la vitesse de croisière qu’il espérait en se lançant dans la vente des accessoires de téléphones portables,  mais il avoue volontiers que l’activité renferme de nombreuses opportunités qu’il compte exploiter.   Grâce à sa constance dans l’action  et des efforts soutenus sans relâche une partie de son projet est aujourd’hui réalisé. Avec soixante quinze mille FCFA d’impôts annuel auxquels on ajoute dix-sept mille FCFA de frais de location pour le  lopin de terre qu’il occupe, Fabrice déplore toute de même ces coûts parfois prohibitifs qui ne favorisent pas  l’entrepreneuriat  local. Malgré le poids de ses obligations qui s’accumulent, il compte faire des économies pour non seulement élargir sa boîte, mais aussi investir massivement dans l’agriculture  afin de réduire le coût de la vie au Cameroun.

Yves ZEMBIDA

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