Ils ont participé à la Foire artisanale du Cameroun (FAC) pour présenter leurs savoir-faire, partager les expériences et surtout, créer de nouveaux partenariats.
La Sénégalaise Fatou Dia a effectué le déplacement de Yaoundé pour valoriser ses créations. Dans son stand d’exposition, la beauté du vestimentaire sénégalais pour femmes ne laisse pas indifférent. « On a de jolis habits sénégalais, en même temps moins chers », dit-elle. Robes simples, faites à base de coton, teintées, des foulards, premiers choix, tout est disponible au prix de gros et de détail.
Chercheur en phytothérapie, originaire du Bénin, docteur Aikpe, coordonnateur de l’ONG Africa Rénovée, trouve en l’évènement une bonne occasion de promouvoir les plantes africaines. « Il y a des maladies dont nous souffrons et dont on ne trouve de guérison à l’hôpital, mais avec les plantes qui nous entourent, on peut se soigner facilement», souligne-t-il. Des boissons chaudes, à des fins thérapeutiques, sont une spécialité de Djibril Ayebe, en provenance de Douala. Entre autres, le café Baraka au noyau de datte et le thé noir à la nigelle. « La datte étant le fuit le plus sucré, le noyau diminue le sucre dans le corps. Quelque soit le type de diabète que vous pouvez faire ou le niveau de tension artérielle, nous apportons la solution aux populations de Yaoundé. Nous avons aussi le thé noir à la nigelle. La nigelle est une plante qu’on appelle le vaccin des pharaons; elle existe seulement en Egypte, en Arabie Saoudite et au Soudan. Nous avons confectionné un thé à base de cette plante. Mélangé à la cannelle, il nettoie en profondeur, booste le système immunitaire et stimule la mémoire, et prévient aussi tout type de cancer », explique le co-promoteur de la marque ASIHA.
Une grande opportunité
La foire de l’amitié du Cameroun s’est tenu au cœur de la ville. Une grande opportunité pour le jeune Franck Taka Dassi de Marlyse Art Design, spécialisé dans la confection du vêtement traditionnel camerounais. « J’expose principalement les tenues traditionnelles de l’Ouest, du Centre, du Sud, du Nord-ouest. L’initiative est bonne. Elle se déroule au Centre international de l’artisanat, un lieu approprié pour valoriser l’artisanat au Cameroun.»Habituée des évènements qui favorisent la promotion du Made in Cameroon dont elle est ambassadrice, Paola Kamdem, résidante de la capitale camerounaise, propriétaire de Mary B, n’a pas hésité à installer un stand «des délices bio» (crème glacée et jus de fruits), qu’elle prépare à base de produits locaux. « Nous faisons dans les glaces naturelles, sans additif chimique. Nous voulons du bio au Cameroun. Nous faisons aussi des jus de fruits de baobab, foléré, ananas, corossol, limonade, gingembre.
Un des objectifs de la plateforme qui est de renforcer les liens entre les participants, semble atteint. « La foire a été bien réussie. Je ne m’attendais même pas à cela. Je remercie Mme lacoordonnattrice, une grande dame !», conclut Garga Katchalla, General Manager de Global Mining, exploitant des pierres naturelles du sous-sol camerounais, spécialisé dans la fabrication des bijoux, des sacs à mains et d’autres accessoires pour femmes. Qu’ils soient originaires du Cameroun ou d’autres pays d’Afrique, ces jeunes hommes et ces femmes sont venus chercher de nouveaux associés, dans la logique de développer leurs activités.
Marie Judith Ndongo