Les actions à propos de cette lutte visent à inciter les victimes et populations à briser le silence pour protéger les droits des femmes.
Au Nord du Cameroun, les mutilations génitales féminines sont un problème persistant. Dans le département de la Bénoué, les arrondissements de Bibemi et de Garoua premier sont quelques foyers où était observée cette pratique. Connue sous le nom d’excision, cette pratique est une tradition profondément enracinée dans de nombreuses communautés du Nord du pays. Toutefois, selon le délégué départemental de la Promotion de la Femme et de la Famille Yasmine Hadjidjatou, les efforts des autorités et des organisations de défense des droits humains pour réduire à sa plus simple expression cette violence basée sur le genre portent leurs fruits. » Nous n’avons pas officiellement enregistré de cas de mutilation génitale depuis des mois », déclare-t-elle.
Les mutilations génitales féminines sont souvent réalisées sur des filles pré pubères, entre l’âge de 5 et 12 ans. La procédure est généralement effectuée par des femmes plus âgées de la communauté, sans aucune formation médicale, et souvent dans des conditions d’hygiène précaires. Les conséquences sur la santé des filles sont souvent graves et peuvent inclure des complications comme des infections, des douleurs chroniques, des difficultés à uriner, des saignements et des problèmes de fertilité.
Les motivations derrière cette pratique varient. Mais la plupart du temps, les familles pensent qu’elle est nécessaire pour valoriser la future épouse, contrôler la jeune fille pour qu’elle filles soient acceptées dans la société et qu’elles puissent se marier. La pression sociale et culturelle joue un rôle crucial dans le maintien de cette tradition.
Cependant, le gouvernement camerounais à travers sa délégation régionale a mis sur pied des stratégies telles que la sensibilisation, l’engagement des pratiquantes matérialisé par la remise officielle du matériel autrefois utilisé pour la mutilation génitale. Les partenaires au développement du gouvernement tels que l’UNFPA à travers son projet SWEED mettent la main à la pâte pour défendre les droits des filles et améliorer leur condition de vie.
Il est donc nécessaire de poursuivre et de renforcer les actions de sensibilisation, d’éducation et de soutien aux communautés pour mettre fin à cette pratique préjudiciable. Les efforts de prévention pour éviter la naissance d’un nouveau foyer du fait des mutations doivent également s’accompagner de mesures visant à garantir une sécurité aux filles victimes de mutilations génitales féminines afin qu’elles reçoivent un soutien médical et psychologique adéquat.
Source: fr.journalducameroun.com/