Egayer les enfants en revêtant une partie de leurs visages ou des membres du corps, de dessins multicolores et de formes variées, Martial Saha en fait une passion. Le jeune camerounais pratique le Body painting ou peinture corporelle depuis plus de 12 ans.
« Princesse, viens je te fais une jolie peinture. », « Bonjour Madame! Est-ce que vous voulez que je fasse une peinture à votre fille ? ». C’est à l’entrée de l’espace commercial Playce, situé au coeur de la ville de Yaoundé, la capitale camerounaise, que Martial Saha propose son service. Usant de politesse et de courtoisie, le jeune homme finit par recevoir une réponse positive de la cliente, qui débourse la somme de 500 Francs CFA. En quelques minutes, la fillette, toute joyeuse, a sur le profil gauche de son visage, le dessin d’une jolie fleur. « Waouh !», s’exclame la maman de cette dernière. Pour le peintre, la cible est touchée.
Si le Body painting nourrit son homme sous d’autres cieux, au Cameroun c’est la passion des artistes qui favorise la vulgarisation de cette activité. « Pour dire vrai, c’est une activité de passion. Si vous cherchez à vous nourrir avec, ce n’est pas le moment. Il faudrait peut-être penser à sensibiliser plus », confie l’artiste. Son amour intense pour cet art, il le partage avec des plus jeunes qu’il forme. Il n’hésite pas aussi à répondre présent, lorsqu’il reçoit des invitations à des cérémonies festives pour enfants. « Je leur apprends à dessiner, à peindre. Il y a des écoles qui me sollicitent en tant qu’enseignant. Les fêtes, les orphelinats… partout où il y a la jeunesse, on m’appelle ». Explique-t-il. Pour l’instant, Martial n’a pas de site où loger son entreprise. Il a pour seules adresses, ses contacts téléphoniques et plateformes numériques.
Marie Judith Ndongo