Depuis le mois d’Août 2024, la route qui relie les deux quartiers de l’arrondissement de Yaoundé 1er est en construction, à la grande satisfaction des populations.
La route est bientôt là, pour le bonheur des habitants. « Qui n’aimerait pas voir son quartier développé, comme Bastos, Etoudi, Nlongkak ? Pourquoi pas Manguiers ? Nous sommes ravis de voir cette route passer ». Ulrich Ndedi, un jeune, habitant du quartier Manguiers, ne cache pas sa joie.
L’aménagement des voiries de la commune de Yaoundé 1er suit son bonhomme de chemin, avec la mairie comme maître d’ouvrage.
Une opportunité pour les débrouillards
Ne dit-on pas communément que « quand la route passe, le développement suit » ? Le nouveau visage de cette partie de Yaoundé 1er favorisera sans doute de bonnes affaires pour les petits entrepreneurs et les commerçants. « Nous, on veut le changement. C’est une très bonne chose parce qu’à ce niveau d’avancement des travaux déjà, nous partons aisément de Manguiers pour Mballa 2 et de Mballa 2 pour Manguiers ». Ces propos sont de Destaing Ndzie, conducteur de moto taxi. Le sentiment est le même pour Odette, une commerçante : « Quand la route passe, c’est pour tout le monde, c’est pour notre bien ».
Des populations déguerpies
Les aménagements en cours ne se pas font pas sans dégâts. En effet, le projet fait des malheureux, qui voient leurs habitations et boutiques détruites. « Sans dédommagement, c’est là où ça nous fait un peu mal au cœur. Si on nous donnait quelque chose pour qu’on aille se débrouiller ailleurs…». Tel est le regret de Ludovic, parent d’élève et habitant de Mballa 2.
Odette a perdu son calme. Elle ne sait où exposer sa marchandise. Elle redoute les interventions, parfois excessives, des agents de la police municipale. « Nous supplions le Seigneur que Awara (la police municipale, en langage familier NDLR) nous laisse un peu exposer nos produits ici pour quelque temps. C’est tout ce que je peux demander », dit-elle.
Le souhait est que la route de l’espoir soit effectivement livrée dans un délai de trois mois, tel que défini par le ministère de l’habitat et du développement urbain, dans son plan d’action 2024. Même si cela n’est pas perceptible aujourd’hui, les travaux permettront une plus grande fluidité de la circulation et davantage d’activités lucratives, mieux structurées, y seront développées, pour le bien de tous.
Marie Judith Ndongo